Les ethnies du Kenya

Profitez de votre safari au Kenya pour apprendre à connaître ses habitants, et notamment les ethnies qui composent le pays. Près de chaque parc national et de chaque réserve nationale vivent des populations différentes : guerriers, pêcheurs, agriculteurs, éleveurs… Ils ne parlent pas les mêmes langues et ne vivent pas des mêmes ressources.

Alors que le Kenya rassemble une multitude d'ethnies différentes, le pays reste pourtant une terre d'union. Ces nombreux peuples, qui partagent des traditions, des histoires, des ascendances et une culture différentes, sont tous conscients de l'importance de la nature qui les entoure.

Les ethnies du Kenya, souvent appelées « peuples » ou « tribus » ont toujours existé, mais c'est la colonisation britannique qui a appuyé leurs différences. En misant sur l'isolement des minorités, les colons évitaient les révoltes et pouvaient plus facilement maintenir leur domination. La provenance ethnique de chaque nouveau chef d'État du Kenya est aussi un grand symbole pour les habitants.

Aujourd'hui, petit à petit, les ethnies du Kenya sont reconnues par le gouvernement, les unes après les autres. Alors que le dernier recensement de 2021 déclare plus de 54 millions d'habitants dans le pays, seules 46 tribus sont recensées comme telles, tandis que le pays en compterait réellement plus de 70.

Les ethnies du Kenya, pourquoi ce combat ?

Les populations qui composent les ethnies du Kenya ne sont pas toutes reconnues comme des personnes ayant la nationalité kényane. Seules les 46 ethnies recensées par le gouvernement ont ce privilège, et le chiffre est difficile à affirmer avec certitude car aucune liste officielle ne les mentionne.

La reconnaissance de l'État confère immédiatement aux membres des ethnies des documents de citoyenneté qui leur permettent s'ils le souhaitent de voyager, d'avoir accès à des soins médicaux ou encore à une éducation publique. Une démarche qui facilite la vie sociale et professionnelle de ceux qui souhaitent s'émanciper.

Des ethnies malmenées par les gouvernements

La création des parcs et réserves nationaux du pays s'est parfois faite au détriment des ethnies locales. Une tribu n'ayant aucun droit du sol ni aucune légitimité pouvait facilement être déplacée. Les nouveaux projets éoliens, ferroviaires ou géothermiques peuvent facilement exclure et exproprier des populations qui ne seraient pas reconnues.

Ces problématiques expliquent que les minorités ne soient pas toutes officiellement reconnues par le gouvernement. Elles ont aussi souvent donné lieu à des manipulations politiques, à l'octroi de terres ou d'une reconnaissance, en échange d'un vote lors des prochaines élections.

Les ethnies les plus connues du Kenya

Les tribus les plus connues du Kenya ne sont pas forcément les plus nombreuses. Ce sont surtout celles dont les traditions, l'artisanat et le folklore ont séduit le plus les voyageurs, les photographes et la presse.

Ces ethnies sont pourtant très nombreuses à mériter l'attention des voyageurs de safari. Elles vivent toujours en harmonie avec la nature, qui est leur principale maison, encore considérée comme sacrée par beaucoup d'entre eux.

Les guerriers Massaïs

La tribu des Massaïs est inévitablement la tribu la plus connue du Kenya. Les guerriers Massaïs sont des semi-nomades qui vivent de leur propre agriculture, sur les hauts plateaux de l'Afrique de l'Est : principalement au sud du Kenya et au nord de la Tanzanie.

Les communautés Massaïs vivent selon leurs traditions ancestrales et voyagent de pâturages en pâturages avec leurs troupeaux, tout en partageant leur habitat avec les plus grands animaux sauvages. Ils chassent pour se nourrir en fabriquant des armes redoutables : lances, machettes, arcs et flèches.

L'ethnie des Massaïs est facilement identifiable, grâce aux tissus rouge que portent les hommes et les femmes, également parés de nombreux bijoux, qu'ils fabriquent également. L'organisation sociale des Massaïs est fondée sur les classes d'âges et sur de nombreux rites de passages, tout au long de leur vie.

Rencontrer les populations Massaïs au cours de votre safari dans le sud du pays. Vous pouvez être mis en contact avec des guides spécialisés dans les agences de voyages locales ou les réceptions des lodges. Les Massaïs apprécient les partages d'expérience et montrer aux touristes que l'on peut vivre simplement, en parfait accord avec la nature.

Certains villages Massaïs sont recréés de toutes pièces pour les touristes. Attention à ne pas vous faire avoir. Vous devrez forcément marcher plusieurs heures pour aller à leur rencontre. Le Kenya compte entre 300 000 et 600 000 Massaïs, en fonction des sources.

Les Samburus

L'ethnie des Samburu partage de nombreuses traditions avec les Massaïs, mais elle préfère les steppes de la vallée du Grand Rift aux montagnes du Masai Mara.

Ce sont des nomades Soudans venus s'installer au Kenya pour y faire paître leurs troupeaux de bétail et de dromadaires. Ils seraient aujourd'hui 140 000 à vivre dans cette vallée.

Comme les Massaïs, les Samburus vivent dans des huttes disposées en cercles et comme eux, ils se parent de nombreux bijoux pour rappeler leur force. Pourtant, alors que les Massaïs doivent tout à la Terre, les Samburus croient en un dieu suprême, qu'ils nomment Nkai.

Les Kikuyu

L'ethnie des Kikuyus est la plus grande ethnie du Kenya et représenterait plus de 20 % de la population du pays. Ils font partie des Bantous, qui auraient quitté l'Afrique Centrale il y a plusieurs milliers d'années, pour s'installer vers le Sud.

Les Kikuyu sont aujourd'hui des éleveurs et des agriculteurs sédentaires qui œuvrent toujours selon les traditions enseignées par leurs ancêtres. La richesse des Kikuyu, ce sont justement les liens du sang. Ils vivent en famille et forment des clans.

Déjà majoritaires au Kenya lors de l'arrivée des colons britanniques, et lancés dans de nombreuses activités agricoles et pastorales, les Kikuyu ont été l'ethnie la plus volée et la plus opprimée. Ils ont su préserver leurs terres et leurs traditions.

Les Turkana

L'ethnie des Turkana peuple la partie nord-ouest du Kenya, depuis le lac Turkana, aux frontières de l'Ouganda. Loin du tourisme qui anime le reste de l'économie du pays, les Turkana vivent en paix, assez isolés dans leur région à l'accès complexe. Entre plaines et montagnes, les Turkana élèvent des vaches, des moutons, des ânes et des chameaux.

Les campements des Turkana, qui passent des plaines herbeuses lors des saisons des pluies, aux montagnes pendant les saisons sèches, demandent une installation très rigoureuse. Ils doivent protéger leurs familles et leur bétail des nombreux animaux sauvages qui les entourent.

Chez les Turkana, pas d'égalité des sexes : les femmes travaillent, sèment et récoltent, puis s'occupent du bétail et des enfants. Chaque homme possède sa hutte, et chaque femme avec ses propres enfants en possède une autre. C'est la taille du cheptel de chaque homme qui lui permet de payer la dot de ses futures épouses.

L'ethnie Turkana, qui comprendrait aujourd'hui encore 200 000 kényans, vit en parfaite autarcie. Elle est aussi connue pour ses travaux de vannerie et ses nombreux bijoux.

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