Iakoutsk, ville la plus froide du monde
le 06/10/2025
Pour aller à l'essentiel : Iakoutsk, en Sibérie, détient le titre de ville la plus froide avec un record de -67,8°C. Malgré le permafrost, ses habitants s'adaptent via des constructions sur pilotis et des réseaux de chaleur. Cette résilience illustre comment l'humain triomphe même dans des conditions extrêmes, offrant une leçon d'ingéniosité face aux défis climatiques.
Avez-vous déjà frémi en imaginant un froid capable de geler votre souffle en quelques secondes ? Iakoutsk, joyau de Sibérie, incarne la ville la plus froide du monde, avec des températures chutant jusqu’à -67,8°C. Mais au-delà du record, cette cité de 270 000 habitants dévoile un quotidien hors du commun : des immeubles ancrés dans le permafrost, des moteurs de voitures laissés allumés pour ne pas geler, et des marchés où viande et poissons s’exposent naturellement dans la neige. Découvrez comment l’ingéniosité humaine transforme le froid extrême en mode de vie, mêlant techniques ancestrales et adaptations modernes, dans une région où même l’été peut grimper à 25°C !
- Iakoutsk : la championne incontestée du grand froid
- Le classement des autres villes où il ne fait pas bon mettre le nez dehors
- Le statut de "ville la plus froide" est-il menacé par le réchauffement climatique ?
Introduction : à la découverte de la ville la plus froide du monde
Avez-vous déjà imaginé vivre dans un endroit où le thermomètre plonge sous –40 °C ? Le souffle qui gèle, la neige qui craque, les vêtements devenant rigides… C’est le quotidien des habitants d’Iakoutsk, en Russie, détentrice du record de la température la plus basse hors Antarctique : –67,8 °C.
Pourquoi cette ville est-elle surnommée la plus froide du monde ? Comment ses 300 000 habitants résistent-ils à ces extrêmes, même avec un sol gelé empêchant de planter des arbres ? Comparez avec Norilsk ou Ulaanbaatar, où la vie s’adapte à l’impossible.


Iakoutsk : la championne incontestée du grand froid
Un point sur la carte de la Sibérie
Iakoutsk est la capitale de la République de Sakha, une région géante en Russie, située le long du fleuve Léna. Elle se trouve à environ 450 km au sud du cercle polaire arctique.
Avec 355 443 habitants en 2021, cette ville est un centre économique majeur pour l'extraction de diamants et de ressources naturelles. Réputée être la ville la plus froide du monde, elle attire autant par son climat extrême que par ses activités économiques.
Des températures qui défient l'imagination
Iakoutsk vit sous un climat continental extrême. Les hivers durent de septembre à mai, avec des températures moyennes sous les -30°C. Les habitants y survivent même à -40°C ou -50°C régulièrement.
"En Sibérie orientale, les températures peuvent descendre jusqu’à -60° C en hiver, un froid si intense qu'il transforme le simple fait de respirer en un véritable défi." Des records atteignent même parfois -67,8°C, hors Antarctique et Groenland.
Étrangement, les étés offrent des températures avoisinant les 20-25°C, créant un contraste saisissant.
Le permafrost, ce sol gelé qui façonne la ville
La ville est construite sur un sol gelé en permanence, appelé permafrost. Ce phénomène rend les constructions complexes, mais les habitants y ont adapté leur quotidien.
- Constructions sur pilotis : Les bâtiments sont montés sur des piliers de béton pour éviter que la chaleur ne fonde le sol.
- Réseaux en surface : Les canalisations d'eau et de gaz serpentent en aérien, pour éviter les ruptures causées par le gel.
- Transports défiants le froid : Les routes sont entretenues malgré les mouvements du sol gelé-dégelé saisonnier.
Pour survivre à ces conditions, les habitants utilisent des méthodes uniques. Le pergélisol influence chaque aspect de la vie, de l'isolation des habitations à la gestion des déchets.
Comment vit-on dans la ville la plus froide du monde ?

S'habiller : la technique de l'oignon comme règle de survie
Iakoutsk, en Russie, est la ville habitée la plus froide du monde. Les températures hivernales descendent souvent sous les -50°C, avec un record de -64,4°C enregistré.
Se vêtir n'est pas une question de style mais de survie. La technique des couches superposées est essentielle : sous-vêtement thermique, pull en laine, anorak, veste polaire et manteau imperméable. Les habitants optent souvent pour des fourrures de renne ou de renard arctique, excellentes isolantes, et des valenki (bottes en feutre) ou des unty (bottines en fourrure), parfois doublées de feutre de laine.
Les défis du quotidien : entre ingéniosité et résilience
À Iakoutsk, chaque geste demande réflexion. Pour éviter que les moteurs ne gèlent, les véhicules tournent souvent des heures. Des couvertures thermiques et des garages chauffés sont des équipements courants.
Le Krestianski rynok transforme le froid en réfrigération naturelle : poisson et viande sont vendus dehors, conservés sans électricité. Cette pratique s'inspire des bulus, des caves creusées dans le pergélisol.
Le système de réseaux de chaleur est vital. Ces réseaux, répandus dans les régions froides, distribuent de l'eau chaude via des tuyaux au-dessus du sol, mais avec des pertes énergétiques importantes.
"À Iakoutsk, chaque geste du quotidien est repensé. La vie continue, non pas en luttant contre le froid, mais en composant intelligemment avec lui."
Une vie sociale qui ne prend pas froid
Contre toute attente, Iakoutsk reste dynamique. Le théâtre Sakha, le Musée des mammouths ou le Musée du pergélisol attirent les habitants.
Les habitants profitent du froid pour des activités uniques :
- Jeter de l'eau chaude qui se transforme en neige (le "feu d'artifice hivernal")
- Créer des œuvres en glace au "Royaume du Permafrost"
- Pêcher sur la Léna gelée, avec des excursions organisées
Des restaurants comme le Tyguyn Darkhan revisitent la stroganina (poisson cru congelé), servie dans des verres de glace. Cette cuisine mêle tradition et innovation, avec des plats comme le tansykh (foie de poulain congelé).
Pour les amateurs d'aventure, des formations de musher incluent la conduite de traîneaux à chiens. Ces activités montrent que la vie à Iakoutsk n'est pas une lutte contre le froid, mais une symbiose avec lui.

Le classement des autres villes où il ne fait pas bon mettre le nez dehors
Oymyakon, le pôle du froid habité
Vous pensez connaître le froid extrême ? Oymyakon, un village reculé de Sibérie orientale, défie toutes les limites. Avec un record de -71,7°C, c’est le lieu habité le plus froid de la planète. Contrairement aux villes, ce hameau de 450 résidents est coincé dans une cuvette géographique piégeant l’air glacial.
La vie ici tourne autour de l’élevage de rennes et de la survie. Les habitants ont adapté leurs routines : les moteurs tournent en continu pour éviter le blocage du carburant, et les enterrements nécessitent de dégager le permafrost à la torche. Une série de National Geographic y a même dévoilé des scènes d’un quotidien hors norme.
Le top des autres concurrentes glaciales
Envie de survoler les destinations où le thermomètre flirte avec l’absolu ? Voici un classement des villes où l’hiver impose sa loi :
Ville | Pays | Température hivernale moyenne | Particularité |
---|---|---|---|
Oulan-Bator | Mongolie | -25°C à -40°C | Capitale la plus froide du monde |
Norilsk | Russie | -30°C à -40°C | Ville minière polluante au nord du cercle arctique |
Yellowknife | Canada | -20°C à -30°C | Meilleur spot mondial pour les aurores boréales |
Harbin | Chine | Jusqu’à -20°C | Capitale mondiale des sculptures sur glace |
Oulan-Bator, à 1 300 m d’altitude, cumule des hivers à -40°C et une température annuelle moyenne de -1,3°C. C’est officiellement la capitale la plus froide, où le pergélisol rend l’urbanisme complexe. Ses habitants jonglent entre des étés à 31°C et des hivers polaires.
Astana, ancienne capitale du Kazakhstan, surprend par son architecture futuriste. Malgré des vents à -40°C, ses bâtiments audacieux défient le froid. Cette ville incarne une modernité qui rappelle l’audace de Rotterdam, prouvant que le design peut dompter les éléments.
Le statut de "ville la plus froide" est-il menacé par le réchauffement climatique ?

Un avenir incertain pour le permafrost
Le réchauffement climatique accélère la dégradation du permafrost, surtout en Arctique, où les températures montent deux à trois fois plus vite. Iakoutsk (Russie), construite sur ce sol gelé, en subit les conséquences : des bâtiments penchent, des routes se fissurent, et des pipelines fuient à cause du sol qui se liquéfie.
- Instabilité des infrastructures : Les fondations se fissurent, rendant les constructions dangereuses ou inutilisables.
- Libération de CO2 : Les 1 500 milliards de tonnes de carbone piégé ici représentent presque autant que le CO2 actuel dans l’atmosphère.
- Paysages transformés : La fonte crée des lacs temporaires et des zones de sol affaissé, bouleversant l’écosystème local.
Des records de froid toujours d'actualité ?
Les températures extrêmes, comme les -67,8 °C à Iakoutsk, restent des références. Cependant, les villes froides devront peut-être se repositionner sur leurs températures moyennes hivernales, qui augmentent plus vite que les extrêmes.
À Norilsk (Russie) ou Yellowknife (Canada), l’enjeu est double : s’adapter à un climat instable en utilisant des techniques comme les fondations refroidies par air, et réduire les émissions pour ralentir le dégel du pergélisol, principal allié du réchauffement climatique.
Ce qu'il faut retenir sur la ville la plus froide du monde
À Iakoutsk, surnommée ville la plus froide du monde, le froid extrême n’empêche pas la vie. Avec un record de -64°C et un sol gelé en permanence, les habitants s’adaptent via des vêtements en plusieurs couches et une économie basée sur l’exploitation minière. La résilience humaine s’incarne dans des paysages atypiques, comme ces poissons congelés en bouquets sur les marchés locaux.
S’il fascine, ce froid polaire n’est pas obligatoire. Pour une expérience plus douce, le Lac de Côme offre des températures hivernales autour de -10°C. Entre Sibérie et Alpes, le choix dépend de votre envie d’aventure… et de votre résistance au froid !
Iakoutsk incarne l’extrême froid avec ses -67,8°C record. Malgré le pergélisol, ses habitants s’adaptent avec ingéniosité. Pourtant, le réchauffement climatique menace cet équilibre. Si cette aventure givrée vous séduit, découvrez des hivers plus doux en Europe : le charme hivernal vous attend ici.FAQ
Quelle ville détient le titre de ville la plus froide du monde ?
Iakoutsk, en Russie, est régulièrement citée comme la ville la plus froide du monde. Nichée en Sibérie orientale, elle affiche des moyennes hivernales inférieures à -30°C, avec des pics à -67,8°C en 1892. Contrairement à Oymyakon (village froid record), Iakoutsk est une grande ville de 270 000 habitants. Les habitants y vivent sur un pergélisol, un sol gelé en permanence, ce qui impose des constructions sur pilotis et des adaptations quotidiennes. Pourquoi Iakoutsk ? Sa position sur le fleuve Léna, son climat continental extrême et son économie (extraction de diamants) en font un cas unique.
Où a-t-on enregistré la température la plus basse jamais mesurée (-63°C) ?
Le record absolu de froid dans l'hémisphère nord est détenu par Oymyakon, village sibérien, où le mercure est descendu à -67,7°C en 1933. Ce lieu minuscule (moins de 500 habitants) est souvent surnommé le pôle du froid habité. Contrairement aux records polaires en Antarctique (-89,2°C), Oymyakon est le lieu permanent le plus glacial. Pourquoi cette extrême froideur ? Un phénomène géographique : l'air froid s'accumule dans la vallée entourée de montagnes. Les habitants y cultivent une résilience unique, avec des écoles ouvertes à partir de -52°C et des pompes à essence spécialisées pour éviter le gel du carburant.
Quel endroit de la planète est le plus froid en permanence ?
Le Boomerang Nebula, une nébuleuse située à 5 000 années-lumière, est l’endroit le plus froid de l’univers connu (-272°C). Mais si vous cherchez un lieu habité, Oymyakon (Sibérie) ou Verkhoyansk (record de -67,8°C) sont les champions terrestres. Pour les régions naturelles, l’Antarctique domine avec -89,2°C à la station Vostok. En résumé :
• Univers : Boomerang Nebula.
• Planète Terre : Antarctique (Vostok).
• Ville habitée : Iakoutsk (Russie).
• Village habité : Oymyakon (Russie).
Quelle capitale nationale subit les hivers les plus rigoureux ?
La palme des capitales revient à Oulan-Bator, en Mongolie, où les températures descendent à -40°C en hiver. Sa moyenne annuelle de -2,9°C en fait la plus froide de la planète. Pourquoi un tel froid ? Son altitude (1 300 m) et sa position en pleine steppe, sans barrière montagneuse pour atténuer les vents glaciaux. Les habitants y combattent le froid via des systèmes de chauffage collectif et des habits en fourrure. En comparaison, Astana (Kazakhstan) atteint -30°C, tandis qu’Ottawa (Canada) ou Helsinki (Finlande) restent plus clémentes malgré leur réputation.
Quelles sont les régions terrestres les plus froides ?
En dehors des records ponctuels, les régions les plus glaciales comprennent :
• L’Antarctique : Le froid absolu (-89,2°C à Vostok), avec 98 % de sa surface recouverte de glace.
• La Sibérie : Des villes comme Iakoutsk et Oymyakon y battent des records chaque hiver.
• Le Groenland : -66°C à la station Klinck, bien que peu peuplé.
• L’Alaska et le Canada arctique : Des températures à -63°C à Prospect Creek (Alaska) en 1971.
• L’est du Canada : Des hivers à -50°C dans le Nunavut.
Toutes ces zones partagent un point commun : un climat polaire ou continental extrême, avec des vents violents et un pergélisol omniprésent.
Quel pays est le plus enneigé de la planète ?
Les pays balayés par la neige la plus abondante incluent :
• Le Canada : Plus de 3 000 km² de neige en hiver, avec des records de 4 mètres/an à Churchill Falls.
• La Russie : Des blizzards réguliers en Sibérie, déposant 2 mètres de poudreuse dans certaines régions.
• Les États-Unis : Le Michigan et l’Alaska reçoivent plus de 2 mètres/an.
• Le Japon : Les montagnes de Honshū accumulent jusqu’à 11 mètres de neige annuels !
• La France : Les Alpes et les Pyrénées enregistrent 3 à 5 mètres/an en altitude.
Le record mondial revient à Mount Baker (États-Unis), avec 29 mètres de neige en 1999. Un phénomène lié à l’humidité venue du Pacifique.
Quel est le lieu le plus froid de l’univers ?
L’honneur revient au Nébuleuse du Boomerang, située à 5 000 années-lumière, avec une température de -272°C. Ce nuage de gaz en expansion est si froid qu’il frôle le zéro absolu (-273,15°C). Mais si vous cherchez un lieu accessible, les records terrestres sont détenus par :
• Antarctique : -89,2°C à la station Vostok en 1983.
• Oymyakon (Russie) : -67,7°C en 1933, record pour un lieu habité.
• Verkhoyansk (Russie) : -67,8°C en 1892.
• Sierra Nevada (Espagne) : -32°C au Pico Veleta, record européen.
Le froid extrême reste un défi pour la vie, mais l’ingéniosité humaine transforme ces lieux en destinations fascinantes.
Quel village français est le plus froid en hiver ?
En France, le titre revient à L’Alpe-d’Huez (Isère), où le mercure descend à -32°C en 1987, ou Valfournaise (Savoie) avec -30°C en 1985. Ces stations alpines, situées à haute altitude, rivalisent avec les montagnes du Caucase ou les plaines sibériennes. D’autres candidats notables :
• Col du Galibier (Hautes-Alpes) : -27°C en hiver.
• Mont-Dore (Puy-de-Dôme) : -25°C en 1985.
• Chaudun (Hautes-Alpes) : -24°C en 1985.
À noter : Les records français sont modestes face aux -60°C de Sibérie. Les habitants y adaptent leur mode de vie avec des maisons isolées et des activités axées sur le ski ou la randonnée.
Quel pays détient le titre du pays le plus chaud du monde ?
Le podium des nations les plus brûlantes inclut :
• Laoura (Érythrée) : La ville la plus chaude en permanence, avec une moyenne de 30,7°C.
•
Dallol (Éthiopie) : Température moyenne de 34,4°C entre 1960 et 1966, mais les données sont contestées.
• Death Valley (États-Unis) : Record absolu de 56,7°C en 1913.
• Kebili (Tunisie) : 55°C en 1931, record africain.
• Doha (Qatar) : Températures dépassant 50°C en été, avec un taux d’humidité insoutenable.
Le défi climatique est crucial ici : des sécheresses extrêmes, des vagues de chaleur mortelles, et une pression sur les ressources en eau. L’adaptation passe par des constructions bioclimatiques et une gestion rigoureuse de l’énergie.
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